vendredi 31 décembre 2010

La filière se penche sur l'avenir du Hêtre


Le marché du Hêtre ne cesse de se dégrader en France alors même que le bois est un matériau en vogue et que d’autres concurrents internationaux arrivent à le valoriser. Cette situation est catastrophique pour les propriétaires forestiers publics et privés dont la production ne s’écoule plus à la hauteur des besoins de la forêt.

Va-t-on revenir à la situation du 19è siècle où 80 % des hêtres récoltés en France trouvaient comme destination l’énergie pour l’industrie ?

France Bois Forêt, l’interprofession nationale chargée entre autre du prélèvement de la CVO (Contribution Volontaire Obligatoire) s’est penchée sur cette question. Elle a missionné un bureau d’étude en stratégie pour faire un état des lieux de ces difficultés et pour proposer des solutions afin de sortir de cette ornière. Cette étude est téléchargeable en PDF

Elle n’apporte pas de conclusions révolutionnaires mais rappelle quelques données qu’il est intéressant de garder en mémoire.

Le cabinet Capdécision fait le constat que les scieries de Hêtre en France sont de très petites tailles par rapport à leurs concurrentes internationales. Elles mobilisent leurs moyens financiers et humains dans leur fonction d’approvisionnement, ce qui ne leur donne pas les moyens de s’impliquer dans l’innovation, le marketing ou le commercial. Ces éléments sont pourtant déterminants dans un monde économique où l’importance des clients va croissante.

En mobilisant leurs moyens financiers dans leurs stocks, ces scieries se privent par ailleurs de possibilités d’investissement et de croissance.

Parmi les préconisations de ce rapport on notera celles de promouvoir les contrats d’approvisionnement pour développer l’industrialisation, de favoriser le regroupement des propriétaires forestiers pour organiser la commercialisation et la pérennisation de la ressource.

Beaucoup de pertinence donc à notre sens dans cette étude. Souhaitons qu’elle serve effectivement à faire bouger les lignes et ne reste pas lettre morte comme de nombreuses autres qui gisent au fond de cartons d’archives.

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