vendredi 25 février 2011

Conférence débat de l'arbre à la chaufferie dans le cadre du salon du Bois Energie de Besançon


Les ressources forestières seront elles suffisantes pour satisfaire les besoins conjugués de l'industrie et de la filière bois énergie ? Forêts & Bois de l'Est et ONF Energie en sont convaincus. Mais ils ont également la crainte que cette filière ne s'organise pas en concertation avec les producteurs forestiers publics et privés et qu'on assiste à un simple transfert des ressources d'une filière à une autre.
Les producteurs et leurs organisations économiques ont des solutions concrètes à proposer pour éviter cette dérive. Il s'agit de structurer la filière à l'amont, de regrouper et de coordonner l'action des producteurs forestiers pour qu'ils soient à même d'apporter les approvisionnements supplémentaires nécessaires à la filière énergétique naissante.
Mais pourquoi serait ils mieux à même que d'autres d'y parvenir ? Et bien tout d'abord parce qu'ils y ont intérêt. A court terme parce que vendre des volumes plus importants signifie une augmentation des revenus. A moyen et long terme parce que la paupérisation des secteurs industriels de la pâte à papier et des panneaux signifierait une disparition de marchés générateurs de valeur ajoutée globale pour la filière, donc une moindre valorisation de beaucoup d'autres produits forestiers.
Mais leur intérêt ne s'arrête pas là. Ils sont plus que tout autre intéressés à ce que la récolte des produits forestiers soit fait dans le respect des règles environnementales. La préservation des sols, de la biodiversité et des peuplements d'avenir est le gage du maintien en état de leur outil de production.
C'est l'ensemble de ces idées forces qui seront exposées dans le cadre de la conférence - débat co organisée par F&BE et ONF Energie et des visites associées, le vendredi 25 mars prochain :
A partir de 11h30, une conférence - débat publique intitulée "de l'arbre à la chaufferie" sera organisée conjointement avec ONF Energie. Cette manifestation se tiendra en deux temps dans le Hall C de Micropolis à Besançon :

- de 11h30 à 12h00 : 3 exposés sur le contexte du Bois énergie et du Bois d'industrie dans le Grand Est avec : Jérôme KLOTZ - directeur commercial de F&BE qui présentera l'état des marchés dans Grand Est à moyen terme ; Pierre DUCRAY directeur de l'Union de la Coopération Forestière Française qui présentera l'état de la ressource et de sa disponibilité en forêt privée sur le même territoire ; Yves Marie GARDETTE de la Direction Générale de l'ONF qui fera état de la ressource et de sa disponibilité en forêt publique.

- de 12h00 à 13h00 : un débat qui réunira Benoît FRAUD Directeur d'ONF Energie ; Cyril LEPICARD Président de l'Union de la Coopération Forestière Française ; Jacky FAVRET Président de l'Association des Communes Forestières de Franche Comté et Benoît CYPRIANI adjoint au maire de la ville de Besançon chargé de l'environnement, du développement durable et de la maitrise de l'énergie.

De 14h30 à 17h00 : visite en forêt communale de Besançon et à la chaufferie de Planoise avec comme programme (*) :

- démonstration d'opérations de récolte et de broyage de produits spécifiquement destinés à l'énergie
- exposé sur les organisations logistiques et la qualité des combustibles

(*) Attention l'inscription aux visites est obligatoire, soit auprès de notre agence de Franche Comté pour nos adhérents ou les invités : agence.franche-comte@foretsetboisdelest.com, soit sur le site du salon pour les personnes extérieures (lien d'inscription en bas de page).

mardi 22 février 2011

Bois énergie : la tension monte !

Les acteurs du bois énergie sont en pleine ébullition. La tension est palpable et nombre d'entreprises entrantes sur le marché s'inquiètent de la difficulté croissante à s'approvisionner. Avant même les industriels porteurs de projets, les intermédiaires qui se sont positionnés sans expérience sur ce marché ou ceux qui ont construit leur développement sur le modèle des années 80-90 des sociétés forestières filiales de papeteries, ont des sueurs froides.

Ils se rendent compte que les engagements qu'ils ont pris vis à vis de clients qui leur ont fait confiance vont être très difficiles à tenir dans un contexte de reprise de la production industrielle et on voit fleurir des actions de démarchage intenses auprès des propriétaires forestiers détenteurs de la ressource.

Alors même que ces entreprises exercent un dumping depuis plusieurs mois sur le marché, entrainant les prix de vente à la baisse, ils font temporairement de la surenchère pour capter des ressources en bois et pour tenter de devenir incontournables en tant qu'intermédiaires.

Deux scénarii sont dès lors possible pour les années et mois à venir : soit ils réussiront leur pari et ils feront table rase de la concurrence en installant un oligopole peu généreux avec les producteurs forestiers pour récupérer leur mise. Soit ils échoueront et risqueront alors de laisser de nombreuses créances en souffrance.

C'est précisément pour éviter ces situations désagréables que les coopératives forestières en France, alliées à l'Office National des Forêts ont décidé d'agir pour préserver les intérêts fondamentaux des propriétaires forestiers.

Ce partenariat effectif depuis plusieurs années consiste à offrir un approvisionnement sécurisé aux consommateurs de bois énergie en défendant de façon équitable l'intérêt des producteurs forestiers publics et privés. Ceci en négociant des prix de vente équilibrés permettant de rémunérer de façon optimale les producteurs dans le long terme et en s'assurant de la pérennité des débouchés.

Ces organismes dont Forêts & Bois de l'Est sont à même de proposer des solutions concrètes à tout propriétaire forestier. Les propriétaires forestiers privés du Grand Est peuvent s'adresser à la coopérative pour écouler toute quantité de bois énergie mais aussi toutes les autres qualités de bois. La seule préoccupation de la coopérative sera d'optimiser la commercialisation pour maximiser le profit des producteurs, pas de considérer le bois énergie comme une fin en soi.

Les coopératives forestières, ONF Énergie, comme les sociétés privées évoquées dans l'article, ont pour obligation de maximiser le profit de leurs actionnaires. La différence entre ces deux grands types de structures réside dans la nature de leurs actionnariats. Les deux premières appartiennent directement aux producteurs forestiers ou leurs représentants, les secondes à des investisseurs dont les intérêts ne sont pas forcément convergents de ceux des producteurs.

Pour ces raisons, Forêts & Bois de l'Est s'intéresse non seulement à la commercialisation des bois mais à leur récolte avec l'œil du gestionnaire forestier, de façon à ce qu'elle soit respectueuse des sols et des peuplements forestiers à court ou long terme.

Pour nous contacter : mailto:contact@foretsetboisdelest.com

lundi 21 février 2011

Les prix des bois rendus scierie observés par les coopératives forestières sur le plan national


Depuis un peu plus d'une année, l'Union de la Coopération Forestière Française publie chaque trimestre l'observatoire des prix de vente de la coopération au niveau national.

La dernière livraison de cet observatoire vient de paraître et donne les tendances sur les différentes essences.

Les commentaires qui accompagnent les diagrammes présentés sont publiés ci-dessous :

A- Le Chêne :
L’analyse porte sur toutes les qualités de Chêne, sauf le tranchage, le déroulage et le merrain. Apres un redressement des prix au 1er trimestre 2009, l’année2009 a été marquée par une baisse des prix significative (15% voire plus dans certaines régions) jusqu’au 3me trimestre 2009. Le marché du parquet qui absorbait de grosses quantités de Chêne est handicapé par la faiblesse de la construction en Europe, et surtout la concurrence asiatique. Au 4 me trimestre 2009, les prix se redressent (sauf sur le marché du bois à merrain). La tendance a la reprise sur les marchés autres que le tranchage et le merrain été confirmée au 1er puis au second trimestre 2010. Le redressement des cours s’explique pour partie par une réduction des volumes vendus en forêt publiques, et la nécessitée pour les scieries de reconstituer leur stock de bois rond. Au 4me trimestre 2010 les volumes vendus sont faibles du fait d’une réduction de l’offre. Le retour des ventes à destination de la Chine pour les qualités intermédiaires dans le Nord de la France semble toutefois redynamiser le marché sur les catégories moyennes ou basses.
Le marché du merrain donne des signes de redressement non traduite dans ces statistiques.

B- Le Hêtre :
Les cours du hêtre sont historiquement très bas depuis 2001. Ils suivent une courbe en dent de scie, liés à des phénomènes locaux de présence de marchés à l’exportation, et de différence de qualité des bois. Les volumes vendus sont également historiquement faibles. Au 4me trimestre 2010 les volumes vendus et les prix se redressent (à partir d’une base très faible)

C- Le Peuplier
La tempête Klaus qui a abattu de très nombreuses peupleraies en janvier 2009 n’a eu qu’un effet réduit sur le prix du bois d’œuvre rendu.. Il n’y a pas eu l’engorgement du marché constaté sur le Pin maritime suite à la tempête Klaus avec le Peuplier. Depuis le 4me trimestre 2009 on observe un redressement des cours du bois, tiré par le peuplier de qualité. Les difficultés d’approvisionnement en Okoumé du Gabon obligent les fabricants de contreplaqué à se tourner vers le peuplier. Au 4me trimestre les prix et les volumes se redressent nettement signe d’un marché qui retrouve des couleurs.

D- L’Epicéa et le Sapin
Le second trimestre 2008 est un plus haut historique pour le cours des bois du Sapin et de l’Epicéa (appelés aussi résineux blanc). Depuis cette date les cours n’ont cessé de se dégrader perdant jusqu’à 20% de sa valeur un an plus tard. Le 4me trimestre 2009 a été marqué par une reprise forte des prix qui a continué y compris durant le 4me trimestre 2010.. Depuis le second trimestre 2010, le dynamisme de la demande en Epicéa des scieries françaises conjugués à des demandes de scieries allemandes, belges et suisses contribuent au retour à des prix au niveau élevé d’avant crise.
Le volume commercialisé au cours du 4me trimestre bat le record du troisième trimestre 2010 et atteint un maximum absolu depuis le suivi de l’observatoire (1er trimestre 2008).

E- Douglas
Le marché du Douglas a été à un niveau de cours élevé jusqu’au 4me trimestre 2008. Il s’est dégradé après celui de l’Epicéa en janvier 2009. Ce marché était moins concurrencé par les scieries résineuses germaniques ou scandinaves. Les prix sont restés plus stables, et ce à un niveau élevé. Le Douglas et le Mélèze permettent d’atteindre des marchés spécifiques extérieurs qui ont été moins touchés par la crise que les marchés de l’Epicéa. Depuis le second trimestre 2009 les prix sont orientés à la hausse. La stabilité enregistrée depuis le 3me trimestre 2009 n’est qu’apparente : en réalité les petits et les moyens bois continuent à progresser, les gros bois sont stables. Au 4me trimestre 2010, les prix sont quasiment au même niveau qu’au 3me trimestre 2010.
Le volume commercialisé au cours du quatrième trimestre 2010 est à un niveau élevé, mais encore en dessous du niveau atteint lors du record du 2me trimestre 2010. Cette offre est insuffisante par rapport à la demande des industriels. Ce paradoxe s’explique par une progression de la ressource disponible inférieure à la progression de la demande des scieries.


Ussel le 20 février 2011
Lionel Say
Coopérative CFBL pour le compte de l'UCFF

S'engager pour une forêt de production moderne et responsable


La Fédération Nationale du Bois vient de faire paraître un manifeste visant à la réhabilitation du résineux en France et à alerter l'opinion du manque de reboisement dans notre Pays.

Le constat est sévère puisque la demande en bois va s'accroitre fortement et la forêt française ne sera probablement pas capable d'offrir les volumes nécessaires à ce développement dans quelques années. La raison de ce déficit d'offre serait à rechercher principalement dans le non renouvellement des surfaces forestières actuellement exploitées.

Notre fédération nationale, l'UCFF, est partenaire de cette action de communication financée par France Bois Forêt à travers la CVO car il en va de l'intérêt économique des propriétaires forestiers autant que de celui des industriels.

Il n'est bien entendu pas question de prôner une extension massive du résineux au détriment de la biodiversité, de la qualité des eaux ou des sols, mais bien de veiller au maintien des massifs forestiers résineux là où ils sont adaptés.

Toutes les informations détaillées dans le rapport "s'engager pour une forêt moderne et responsable"