lundi 21 février 2011

Les prix des bois rendus scierie observés par les coopératives forestières sur le plan national


Depuis un peu plus d'une année, l'Union de la Coopération Forestière Française publie chaque trimestre l'observatoire des prix de vente de la coopération au niveau national.

La dernière livraison de cet observatoire vient de paraître et donne les tendances sur les différentes essences.

Les commentaires qui accompagnent les diagrammes présentés sont publiés ci-dessous :

A- Le Chêne :
L’analyse porte sur toutes les qualités de Chêne, sauf le tranchage, le déroulage et le merrain. Apres un redressement des prix au 1er trimestre 2009, l’année2009 a été marquée par une baisse des prix significative (15% voire plus dans certaines régions) jusqu’au 3me trimestre 2009. Le marché du parquet qui absorbait de grosses quantités de Chêne est handicapé par la faiblesse de la construction en Europe, et surtout la concurrence asiatique. Au 4 me trimestre 2009, les prix se redressent (sauf sur le marché du bois à merrain). La tendance a la reprise sur les marchés autres que le tranchage et le merrain été confirmée au 1er puis au second trimestre 2010. Le redressement des cours s’explique pour partie par une réduction des volumes vendus en forêt publiques, et la nécessitée pour les scieries de reconstituer leur stock de bois rond. Au 4me trimestre 2010 les volumes vendus sont faibles du fait d’une réduction de l’offre. Le retour des ventes à destination de la Chine pour les qualités intermédiaires dans le Nord de la France semble toutefois redynamiser le marché sur les catégories moyennes ou basses.
Le marché du merrain donne des signes de redressement non traduite dans ces statistiques.

B- Le Hêtre :
Les cours du hêtre sont historiquement très bas depuis 2001. Ils suivent une courbe en dent de scie, liés à des phénomènes locaux de présence de marchés à l’exportation, et de différence de qualité des bois. Les volumes vendus sont également historiquement faibles. Au 4me trimestre 2010 les volumes vendus et les prix se redressent (à partir d’une base très faible)

C- Le Peuplier
La tempête Klaus qui a abattu de très nombreuses peupleraies en janvier 2009 n’a eu qu’un effet réduit sur le prix du bois d’œuvre rendu.. Il n’y a pas eu l’engorgement du marché constaté sur le Pin maritime suite à la tempête Klaus avec le Peuplier. Depuis le 4me trimestre 2009 on observe un redressement des cours du bois, tiré par le peuplier de qualité. Les difficultés d’approvisionnement en Okoumé du Gabon obligent les fabricants de contreplaqué à se tourner vers le peuplier. Au 4me trimestre les prix et les volumes se redressent nettement signe d’un marché qui retrouve des couleurs.

D- L’Epicéa et le Sapin
Le second trimestre 2008 est un plus haut historique pour le cours des bois du Sapin et de l’Epicéa (appelés aussi résineux blanc). Depuis cette date les cours n’ont cessé de se dégrader perdant jusqu’à 20% de sa valeur un an plus tard. Le 4me trimestre 2009 a été marqué par une reprise forte des prix qui a continué y compris durant le 4me trimestre 2010.. Depuis le second trimestre 2010, le dynamisme de la demande en Epicéa des scieries françaises conjugués à des demandes de scieries allemandes, belges et suisses contribuent au retour à des prix au niveau élevé d’avant crise.
Le volume commercialisé au cours du 4me trimestre bat le record du troisième trimestre 2010 et atteint un maximum absolu depuis le suivi de l’observatoire (1er trimestre 2008).

E- Douglas
Le marché du Douglas a été à un niveau de cours élevé jusqu’au 4me trimestre 2008. Il s’est dégradé après celui de l’Epicéa en janvier 2009. Ce marché était moins concurrencé par les scieries résineuses germaniques ou scandinaves. Les prix sont restés plus stables, et ce à un niveau élevé. Le Douglas et le Mélèze permettent d’atteindre des marchés spécifiques extérieurs qui ont été moins touchés par la crise que les marchés de l’Epicéa. Depuis le second trimestre 2009 les prix sont orientés à la hausse. La stabilité enregistrée depuis le 3me trimestre 2009 n’est qu’apparente : en réalité les petits et les moyens bois continuent à progresser, les gros bois sont stables. Au 4me trimestre 2010, les prix sont quasiment au même niveau qu’au 3me trimestre 2010.
Le volume commercialisé au cours du quatrième trimestre 2010 est à un niveau élevé, mais encore en dessous du niveau atteint lors du record du 2me trimestre 2010. Cette offre est insuffisante par rapport à la demande des industriels. Ce paradoxe s’explique par une progression de la ressource disponible inférieure à la progression de la demande des scieries.


Ussel le 20 février 2011
Lionel Say
Coopérative CFBL pour le compte de l'UCFF

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