Une coopérative forestière est par définition un outil de mise en commun des moyens, une organisation de producteurs capable de relier l’industrie à la forêt. Chaque année en France, le nombre de propriétaires qui font confiance à la coopération forestière augmente. Aujourd’hui, plus de 2 millions d’hectares de forêt privée française sont confiés aux coopératives, ce qui signifie une part de marché significative (20 % du marché total de bois commercialisé).
La coopération forestière est parfois critiquée dans son action, à cause des failles sur les chantiers forestiers, mais de gros efforts sont consentis en matière de formation professionnelle. Lors de cette année internationale des coopératives (2012), l’Union de la coopération forestière française (UCFF) est très attentive aux attentes et réticences des producteurs forestiers.
L’auteur de l’article insiste sur plusieurs valeurs qui sont au cœur du projet coopératif : transparence, équité et engagement. Ces valeurs impliquent l’acceptation de contraintes fortes de la part des organisations, qui sont contrôlées par le Ministère de l’agriculture et le Haut Conseil de la coopération agricole. Tous les producteurs associés ont accès à la totalité des comptes annuels et peuvent participer à l’assemblée générale. L’engagement est un principe fondamental de l’adhésion à une coopérative, il peut être total ou partiel, le propriétaire peut choisir des services à la carte, adaptés à ses choix et sa situation.
En ce qui concerne les choix de gestion, la coopérative ne définit pas la gestion des massifs qui lui sont confiés, c’est bien le propriétaire qui reste seul décideur de son choix. Son interlocuteur, technicien, est là pour éclairer ce choix. Concernant la mise en marché des bois, 94 % des volumes de bois commercialisés par les coopératives le sont sous forme de vente directe aux usines de transformation du bois, par « contrat d’approvisionnement », en produits triés et calibrés. [C.S.]
Cet article est repris de la publication Forêt Wallone - Ducray P. [2012]. Coopératives forestières. Vraies/fausses idées. Forêt de France 554 : 23-29 [9 p., 1 fig.].
vendredi 13 juillet 2012
Un contrat d’approvisionnement : pourquoi ?
La lettre d'information Forêt Wallone du mois de juillet 2012 résume un article paru dans le numéro spécial de Forêts de France en juin 2012 :
"On parle régulièrement de l’existence de contrat d’approvisionnement. L’interview évoquée ici est l’occasion d’aborder un peu ce sujet qui reste souvent énigmatique en Wallonie, mais dont la place grandit continuellement en France. Un contrat d’approvisionnement est un accord entre un client et un producteur, le producteur étant souvent une coopérative en France. Dans ce type de contrat, on ne recherche pas à faire la bonne affaire du moment, mais plutôt à valoriser sur le moyen, voire le long terme, ses produits. Le contrat décrit alors précisément la durée, les quantités, qualités et prix des produits à l’avance. L’intérêt pour l’industriel est principalement d’avoir un approvisionnement assuré pendant une période déterminée, avec un produit défini et un prix fixé : les transformateurs peuvent donc mieux s’organiser et passer plus de temps à améliorer la transformation plutôt qu’à chercher du bois. Le propriétaire peut quant à lui écouler une partie de ses ressources à un prix convenu, avec une garantie de débouché pour ses produits, pour les bonnes et moins bonnes périodes. Cela permet aussi de travailler de manière plus régulière et non par « à coups ». Les acheteurs d’un contrat d’approvisionnement sont aussi prioritaires à plusieurs niveaux, par rapport aux autres acheteurs et vendeurs de bois plus irréguliers. Si le contrat a été bien négocié, il peut en résulter un véritable partenariat sur le long terme entre deux acteurs, bénéfiques aux deux parties qui ne doivent pas chercher tous azimuts à vendre ou acheter du bois. Pour des coopératives forestières regroupant un grand nombre d’adhérents, cela permet une certaine stabilité dans le souci de l’intérêt collectif. [B. de P.]"
Cet article est un extrait publié par Forêt Wallone - Jobin N., Klotz J. [2012]. Le contrat d’approvisionnement pour sécuriser les ventes. Forêt de France 554 : 30-31 (2 p.).
"On parle régulièrement de l’existence de contrat d’approvisionnement. L’interview évoquée ici est l’occasion d’aborder un peu ce sujet qui reste souvent énigmatique en Wallonie, mais dont la place grandit continuellement en France. Un contrat d’approvisionnement est un accord entre un client et un producteur, le producteur étant souvent une coopérative en France. Dans ce type de contrat, on ne recherche pas à faire la bonne affaire du moment, mais plutôt à valoriser sur le moyen, voire le long terme, ses produits. Le contrat décrit alors précisément la durée, les quantités, qualités et prix des produits à l’avance. L’intérêt pour l’industriel est principalement d’avoir un approvisionnement assuré pendant une période déterminée, avec un produit défini et un prix fixé : les transformateurs peuvent donc mieux s’organiser et passer plus de temps à améliorer la transformation plutôt qu’à chercher du bois. Le propriétaire peut quant à lui écouler une partie de ses ressources à un prix convenu, avec une garantie de débouché pour ses produits, pour les bonnes et moins bonnes périodes. Cela permet aussi de travailler de manière plus régulière et non par « à coups ». Les acheteurs d’un contrat d’approvisionnement sont aussi prioritaires à plusieurs niveaux, par rapport aux autres acheteurs et vendeurs de bois plus irréguliers. Si le contrat a été bien négocié, il peut en résulter un véritable partenariat sur le long terme entre deux acteurs, bénéfiques aux deux parties qui ne doivent pas chercher tous azimuts à vendre ou acheter du bois. Pour des coopératives forestières regroupant un grand nombre d’adhérents, cela permet une certaine stabilité dans le souci de l’intérêt collectif. [B. de P.]"
Cet article est un extrait publié par Forêt Wallone - Jobin N., Klotz J. [2012]. Le contrat d’approvisionnement pour sécuriser les ventes. Forêt de France 554 : 30-31 (2 p.).
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