Agreste, le service des statistiques du Ministère de l'Agriculture vient de publier une
analyse conjoncturelle du commerce extérieur de la filière bois au premier semestre 2009.A première vue on pourrait se réjouir de voir le déficit de notre filière se réduire pour la première fois depuis 2002. La réalité est malheureusement moins optimiste puisque la cause de cette réduction est une chute vertigineuse de la demande en bois et donc un moindre recours aux importations.
Les produits les plus élaborés sont ceux qui souffrent le moins. Par contre les sciages bruts sont touchés de plein fouet.
Ces éléments démontrent une fois de plus que notre filière bois nationale n'est pas compétitive et que quel que soit le scénario elle reste perdante.
Comme l'affirment depuis de nombreuses années nos organisations coopératives, il faut réformer en profondeur les modes de vente du bois pour contribuer au développement d'industries performantes qui pourront ainsi se tourner vers l'aval de leur filière et produire la valeur ajouté qui nous fait cruellement défaut.
Il faut cesser de penser que la spéculation sur les ventes de bois enrichit les producteurs ou les transformateurs. Tout, dans la durée, démontre le contraire. Alors que nos concurrents les plus efficaces, s'ils souffrent comme tout le monde dans les périodes difficiles, créent infiniment plus de valeur au fil du temps.
La preuve : ce sont eux qui gagnent des parts de marché chez nous lors des périodes fastes et se développent.