lundi 3 mai 2010

Une enquête du CREDOC met en évidence la sous exploitation de la forêt privée en France


Une enquête réalisée par le Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation des Conditions de vie (CREDOC) met en évidence l'attachement des propriétaires forestiers à leur patrimoine et leur faible motivation à son exploitation commerciale.

Ce travail commandé par la Fédération des Forestiers Privés de France donne une vision qui nous semble objective des aspirations des propriétaires forestiers en France, même si dans nos régions où la forêt privée est particulièrement productive il nous semble que la proportion d'"inactifs" est nettement moins importante qu'ailleurs.

On y découvre que seul un quart de ces propriétaires connaissent les organisations forestières, que ce soient les organismes de développement, les gestionnaires comme les coopératives forestières ou les syndicats de propriétaires forestiers.

Est ce la motivation qui manque aux propriétaires de forêts pour s'intéresser aux interlocuteurs qui sont là pour les aider à valoriser leur patrimoine ou défendre leurs intérêts ou bien est ce que ces organisations communiquent de manière trop peu lisibles et cohérentes pour intéresser plus de sylviculteurs à les rejoindre ?

Il y a matière à réflexion et surtout à l'action. Les coopératives forestières, dont Forêts & Bois de l'Est, considèrent qu'il conviendrait de porter un message clair visant à convaincre les propriétaires forestiers de rejoindre les organisations professionnelles, notamment économiques, de la forêt privée. Les coopératives et autres groupements contribuent très activement à la mise en production des surfaces forestières privées et sont les outils les mieux appropriés pour favoriser une tendance dont on voit à travers cette étude combien elle sera importante dans les années à venir. Ces organisations ont prouvé leurs capacités à relever ce genre de défis.

C'est la seule voie qui évitera qu'un jour les forêts privées insuffisamment exploitées soient mises sous tutelle pour satisfaire les besoins en matière première de l'industrie et de l'énergie.

La responsabilité politique des organisations forestières est immense à un moment où se profile le spectre d'un déficit d'approvisionnement en bois.

1 commentaire:

  1. Je suis bien d'accord ! C'est incroyable ce nombre d'organismes qui sont censés s'occuper de la forêt, et on ne voit rien se passer en réalité. Comme d'habitude en France, on finance des études et des études, mais ça s'arrête là. Au moins avec la coop, les choses avancent, on voit l'activité se développer dans nos forêts. Pourquoi est ce que les coops ne réclament pas plus de financement pour les aider ? On a besoin d'organisations comme ça qui apportent des solutions concrètes. Bravo pour tout ça et pour vos articles.

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